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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 14:57

 

MST parasites-lsot

La lutte éternelle contre les bactéries trouve enfin son héros.

(J'ai choisi des illustrations sympas, sinon c'est prélèvement urétral et pelage de gland...)

 

Une bossa nova inachevée résonne quelque part dans la dimension des chansons inachevées (encombrées par les projets d'albums solos de Gaz Combas ou de Kele Okereke). Trois accords compliqués et ces mots surgis de mon inconscient un jour de prélèvement urétral : "Premières urines, sybillines, j'ai comme un sentiment mitigées... chlamydia ou bien gonorrhée ? oh oh oh oh..."

C'est mon mantra à chaque retour de bâton pour une pipe malheureuse (souvent des pipes, oui, oui, oui). Ma prière au microbe qui a décidé d'habiter ma bite. Je veux dire qu'il a probablement une place dans le cycle de la vie, et de toute évidence, il est assez bien adapté pour vivre quelque part dans mon urètre. C'est un peu comme les prières pour les animaux qu'on vient de tuer. On les remercie de donner leur viande pour la tribu qu'on a à nourrir, mais à la fin, on les tue quand même. Passé ce premier moment de compassion universel, le meurtre est programmé.

La révélation qui accompagne la première MST est peut-être philosophiquement plus intéressante que ses premiers lapsus, ou l'idée que l'homme descend du singe, ou qu'une pétasse comme Frigide Barjot peut plus vous pourrir la vie que toute votre famille catho réunie. Aucun doute que pour beaucoup, à une époque lointaine où la vie devait être encore plus précaire, avoir du pus qui sort de son sexe pouvait apparaître comme une formalité. Entre ça et mourir de sa première grippe ou de la varicelle, c'était pas si mal. Mais après plusieurs siècles de délires hygiénistes, ça rappelle surtout aujourd'hui à quel point, le sexe brasse une quantité de trucs préhistoriques. Rien n'est propre, ni ne le sera jamais – quand on est gay, on a tout de suite de grande chance de l'apprendre après sa première sodo, mais là, c'est encore plus clair : le sexe, c'est le nerf de la guerre, là où stratégiquement toutes les bactéries préparent leur coup. Aucun moyen d'abord le truc rationnellement. Vous êtes puni par là où vous avez péché. On comprend pourquoi le sexe a pu être si souvent considéré comme sale, comme dangereux, et comme disons-le le péché originel. Les maladies ont mutées pour être intraçables, indolores, "clean" avant d'être sauvages, douloureuses et mortelles.

 

MST_adam_and_eve.jpg

"Le paradis n'est pas un sex hotel, Oh Adam !"

 

Pour commencer, disons que choper une MST est incontestablement super utile pour éviter de choper le VIH. Elle nous fait un cours accéléré de ce qu'est une maladie. On comprend que la bactérie n'a pas intérêt à vous tuer si elle veut se reproduire. Le médecin m'a expliqué des trucs super intimes sur la bactérie. Aujourd'hui, on retrouve les germes principalement au fond de la gorge, à cause des pipes, justement (même chose avec la syphilis). C'est comme si elle avait suivi la révolution sexuelle, et comme si elle avait pris son pied comme ça aussi. Quoi que vous pensiez du côté révolutionnaire ou subversif de vos plans cul, la bactérie vous murmure à l'oreille qu'elle a déjà tout vu, qu'elle est déjà prête.

La prière psycho-magique du début est donc super utile en fait. Une maladie, ça n'est pas un truc rationnel. Vous aurez toujours du mal à faire comme si ce n'était qu'un enchaînement de causes extérieures et nécessaires, comme un simple et gigantesque chaîne d'événements prévu depuis l'aube des temps et qui remonte jusqu'à vous et votre bite. Je me suis toujours senti puni, coupable et triste d'avoir une MST. Et honteux au point où j'hésite à aller bouffer chez ma mère si elle me le propose...

Ma petite prière prononcée, je fonce sur le premier médecin qui m'offrira un antiobiotique qui naplamise tout. C'est une putain de purification, l'anti-bio alors moi, quand on me demande, je prend toujours le plus fort. Faire péter une petite bombe chimique dans son corps, c'est presque comme être le président d'une puissance nucléaire. On peut appuyer sur le bouton. Le plus radicale en l'occurrence : l'injection dans la fesse. 

 

 

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