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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 22:17

 

Toystory3 benne    

Enfin du désespoir dans les yeux de nos jouets... 

 

Tout est à chier dans Toy Story 3. Mais s'il n'y avait qu'une chose à retenir ce serait la fin. Quand ils sont complètement perdus, sur le point de tous mourir, dans l'usine à recycler, et qu'ils descendent vers l'incinérateur. Ce passage a quelque chose d'infernal – véritablement, et de façon adulte – infernal et dantesque. L'espoir est enfin banni du film (pour un court moment malheureusement).

 

 

Toystory3 foule

Le malthusianisme selon Pixar. Au début tous ces jouets, ça a des côtés sympas,

puis il faut bien penser à mettre tout ça à la poubelle.

 

Résumé : les jouets ont réussi à s'enfuir de la garderie maudite à l'exception de Woody qui tombe dans la benne à ordure, entraîné par le méchant ours rose mafieux Lotso. Ils sautent tous pour sauver le gentil cow boy hétéro des pattes poilues du méchant ours pédé (le code couleur laisse assez peu de place à l'imagination sur ce coup : tous les personnages vaguement féminisés, Ken ou Lotso sont mauvais, hypocrites et pervers). Dès le moment où ils se trouvent dans la benne, c'est le début de la fin. Pendant tous les chapitres de Toy Story précédents, on a appris à craindre que le moindre événement domestique se transforme en catastrophe existentiel. Être abandonné. Devoir traverser une rue. Être offert à la garderie. Alors au moment où les personnages sont emmenés à la station d'incinération, on en frémit. Car même s'ils évitent la crémation, ils ne pourront pas revenir chez eux, à moins d'un ultime chapitre "Toy Story 4, a long way back home, part one". 

 

 

Toystory3 ken-fait-le-show   Toystory3 Lotso

Ken et Lotso. Le point commun des méchants... c'est le rose.

 

Mais c'est encore pire. Le transport au milieu des ordures est en soi une humiliation. Les jouets avaient réussi à rester à peu près propres jusque là. Maintenant, comme on a été un petit garçon un jour, on sait que ceux qui passent au milieu des ordures sont condamnés à être jetés purement et simplement. Ils sont trop sales. Mais ce n'est que le début, il y a des pièges et encore des pièges à éviter dans l'usine. Mille déchiquètements, mille broyages. Et on ne peut pas s'empêcher de se dire : "Mais à quoi bon ? De toute façon, il vous faudrait au moins deux trilogies entières pour refaire ne serait-ce que le parcours des éboueurs." A partir de ce passage-là, il y a quelque chose de fou. Les personnages ne luttent plus que pour leur survie, et même plus pour un dénouement heureux. Et ils luttent sans aucun plan, poussés par la seule énergie du désespoir (mais il faut se souvenir que nos amis ne sont pas non plus des flèches... dans le Toy Story 2, déjà, le projet traverser la rue leur prend deux plombes à élaborer – et celui de la retraverser prend la dernière demi heure du film).

Ultimement Woody sauve la peau de Lotso. Cette aide semble la rédemption qu'attendait le spectateur depuis le début. Alors quand on voit Losto escalader l'échelle grâce à Woody, pour enfoncer le bouton qui stopperait le calvaire des jouets, on se dit : "enfin, le tour est joué. La leçon de l'amitié et de l'entraide nous a été infligé à grands coups de suspense et de frayeur." Mais une fois n'est pas coutume : pas de rédemption pour le méchant. L'hypocrite grosse tapettte de Lotso fait mine d'appuyer sur le bouton et se ravise au dernier moment, comme un enculé. Et il fuit en riant comme une mouette. Alors les jouets jettent leurs dernières forces dans une course à contre sens sur le tapis roulant. En vain. Ils tombent au milieu des déchets. Ils sont perdus. Mais ils parviennent à se retrouver, au beau milieu de bouts de caoutchouc et de plastique fumants. Et ils contemplent ce qui les attend : une fournaise rougeoyante qui fume comme les bouches de l'enfer. 

 

Toystory3 incinérateur

Un vrai incinérateur. Comme dans le dessin animé.

 

Les objets peuvent mourir. Avant, on disait seulement que les jouets peuvent vieillir mais qu'ils pouvaient renaître éternellement, c'était le premier et le deuxième épisode (épisode bouddhiste, donc). Même dans ce dernier volet, la petite voiture-téléphone (que j'ai eue quand j'étais gosse... putain de merde) peut crever comme un vulgaire polymère fondant. Alors, le film prend une vraie dimension adulte. Nos héros les jouets hétéronormés et proprets vont connaître la peur de la mort. Leur plastique va commencer à chauffer. On les anticipe déformés progressivement, les yeux dégoulinants comme dans Total Recall quand les têtes des mecs explosent en respirant l'air de la planète Mars. Une cruelle fin matérialiste les attend. Ultimement, ils se regardent et comprennent ce qu'est la mort. Ce n'est pas un dernier piège qu'il suffirait d'éviter en sautant le poing en l'air comme un énième Mario bros. Ils ne peuvent plus rien éviter. Ils se regardent et ils se tendent la main. "Live together, die together." C'est vraiment touchant. Leurs visages figés gagnent soudain une nuance de pudeur, et par contraste, d'intériorité. 

 

ToyStory3 nimrod-neuvieme-cercle-dante-L-1

Si vous ne le saviez pas... l'enfer ça ressemble à un incinérateur. La preuve par cette gravure de G. Doré.

A moins que ce ne soit le paradis, la rose céleste du 10ème cercle, bref, l'empyrée... où ceux qui s'aiment se rejoignent dans une contemplation infinie.

 

Et puis soudain, les trois petits martiens activent la grande pince pour aller sauver leurs amis. Oui les trois petits aliens (à trois yeux) super sympas qui répètent "le Grappin" comme des dévôts d'un rite cosmique. C'est rigolo, non ?...

Non.

 

 

Le deus ex machina selon Pixar... 

C'est un coup bas à tout ce qu'il y avait de beau dans ce film. Bien sûr, on peut dire : c'est fait exprès pour qu'on voit les ficelles, pour qu'on sache que cette pirouette n'est qu'un deus ex machina comme il en existe dans tous les films pour enfants. Les héros ne peuvent pas mourir, mais on leur rappelle qu'ils le peuvent. Les enfants verront un jour à quel point les trois petits martiens sont des personnages qui servent à mettre en abîme la licence artistique du créateur. Mais... c'est justement le point important, cette subtilité n'en est pas une si elle sert à ce point à effacer tout ce que le film avait de perturbant. C'est une lâcheté. Le propre de ces héros est déjà d'échapper perpétuellement au danger. Ce coup de théâtre n'est pas plus subtil que les autres, c'est juste un retour à la normal des plus banals. Le vrai extraordinaire était la mort imminente des personnages, leur désespoir, et finalement leur dignité. Tout ça balayé par une mise en abîme bâclée... Décidément, je hais les mise en abîme. Ce sont des twists arrogants qui sabotent toujours une histoire plutôt que de l'intégrer dans une totalité supérieure (parce que oui, je suis en train de relire Hegel). Puisse la dialectique de l'histoire universelle punir les scénaristes de Toy Story 3 !

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commentaires

A
<br /> Je crois qu'on ne se comprend pas vraiment...<br /> Tout ce que je peux remarquer ici, c'est que tu inclus Toy Story 3 dans un ensemble de films (car il ne s'agit pas d'un genre) dont le point commun reste la forme (à savoir, l'animation générée par<br /> ordinateur), et non le fond.<br /> Pour ma part, je ne vois pas en quoi "Alpha et Omega" qui, effectivement, me semble sans grand intérêt, se rapproche de "Toys Story" ou de "Wall-e"...<br /> Bref, tu as tendance à tous vouloir catégoriser et ranger dans des cases : l'hypocrite est en rose, donc c'est un film homophobe, la sorcière est une meuf donc c'est un film qui nous rejoue le coup<br /> des clichés sexistes...<br /> Dommage, car, dans les contes, la sorcière est toujours une femme (à moins que tu ne connaisse d'autres contes), le cas échéant, il s'agit d'un ogre, d'un mauvais magicien.. bref, tu critiques des<br /> films qui te paraissent sexistes (quand ils ne sont pas homophobes), mais c'est toi qui rattaches le rose à l'homosexualité, non ? N'est-ce pas là le paradoxe de ta réfléxion ? La couleur de Lotso<br /> de m'a pas choquer, pour la simple et bonne raison qu'il s'agit d'une peluche (un cowboy rose n'aurait certes pas eu le même effet).<br /> Il s'agit d'un film pour enfant qui grandissent, pour adultes qui ont gardé une part de leur enfance, pour parents qui tentent de se faire à l'idée que leurs enfants deviennent adultes. C'est déjà<br /> beaucoup pour un film. Je pense que le réduire à une apologie de la virilité pour un code couleur qui ne touche que les plus arriérés et/ou les plus paranos, est une erreur qui ne fait<br /> qu'entretenir les clichés malveillants.<br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> <br /> hm.<br /> <br /> <br /> Je ne peux plus sauver grand chose, là... je suis coincé. Soit je ne parle pas du cliché, et dans ce cas, le cliché perdurera, soit j'en parle et donc je suis condamné à le faire perdurer. Double<br /> bind, double impasse... <br /> <br /> <br /> Ce qui est génial, c'est que c'est exactement pour cette raison que des meufs comme Butler écrivent sur le genre. On ne peut pas évacuer les clichés, quoi qu'on fasse. On peut les parodier au<br /> mieux, et les signaler... au-delà, la liberté qu'on prend avec les clichés est proportionnelle à l'intelligence de chacun. Je reproche à Toy Story de ne pas vraiment solliciter mon<br /> intelligence. <br /> <br /> <br /> Il est inconcevable d'ailleurs de ne pas vivre dans ce monde-là. Le film Toy story, comme la plupart de tous les films, est blindé de ces clichés. Qu'ils les présentent avec subtilité ou<br /> vulgarité, je ne connais pas beaucoup de films qui s'en débarrassent. <br /> <br /> <br /> Juste un point. Toy Story n'est pas destiné à un public intelligent, et à des enfants de 6ans qui auraient lu Butler en arrivant au cinéma. Ils vivent dans le même monde que toi et moi, et ces<br /> clichés, ça les aide à repérer ce qui est masculin et féminin (la socialisation sexuelle se termine à 3ans, paraît-il, et c'est le coeur de bc de nos apprentissages). Et les gamins justement, je<br /> crois qu'ils savent que la sorcière est une femme biologique, mais qu'elle n'est pas "féminine" du point de vue du genre (pas belle, pas innocente, pas inoffensive, pas silencieuse, et elle passe<br /> un peu trop de temps avec ses copines pour que ce soit honnête). Tout comme il est normal de dire que l'elfe magique est masculin mais qu'il ne possède pas les caractéristiques du genre masculin<br /> (petit, maniéré, trop bien habillé, hystérique, et lui aussi.... désespérément célibataire – en fait, il ressemble terriblement à un rockeur glam). Bref, nous sommes des machines à reconnaître<br /> ces clichés, et ce clichés sont utiles pour commencer à vivre un peu en société.<br /> <br /> <br /> Je donne peut-être l'impression de creuser ma tombe en disant ça, parce que ça voudrait dire que je ne dois pas m'émouvoir d'un truc aussi vieux que le monde. Mais précisément, il n'y a pas que<br /> les clichés de genre. Loin de là. Et certains préjugés sont plus utiles que d'autres. si j'aime l'elfe pervers de Shrek 4, plus que Ken, c'est que la performance de son genre compte moins que les<br /> signes évidents de sa ruse. Il a tous les signes de l'elfe entourloupeur, du leprechaun... et pas de la tapette. Gamin, quand j'entendais le serpent Triste Sire chanter sa chanson, je ne pensais<br /> pas qu'il était une tapette ou un vrai mec, mais je reconnaissais tous les signes du menteur, du charmeur... C'est un cliché aussi que de se dire qu'un mec qui parle bien en ayant une sorte de<br /> sifflement, est un hypocrite. Mais c'est un cliché qui est attaché à un défaut moral (ou à une vertu), et qui n'est pas déduit d'un genre.<br /> <br /> <br /> Voilà, ce qui m'attriste c'est que les gamins voient des personnages surdéterminé du point de vue du genre, et plus du tout défini par leurs défauts ou leurs vertus morales (par ailleurs tout<br /> aussi criticables, peut être). Et peut-être (je ne suis pas dans leur tête) qu'ils sont désormais plus occupés à savoir ce qu'est une fille et un garçon qu'à reconnaître les tricheurs et les gens<br /> honnêtes (qui eux n'ont pas de sexe...) – quitte à parfois déduire d'une ambiguïté sexuelle une certaine qualité morale.<br /> <br /> <br /> Donc.. ouais, de ce point de vue, je mets Toy Story 3 dans les films surgenrés. Je lui reconnais d'autres qualités que j'ai évoqué (comme le sens tragique)... tu ne me peux pas me reprocher ça.<br /> Mais je soupçonne que les scénaristes inconsciemment ont surgenrés les personnages pour pouvoir faire des clins d'oeil aux parents (et amener les gamins au ciné – et donner des prétextes à des<br /> presque trentenaires comme moi pour aller revoir des films d'animation). Et que sous prétexte d'être des dessins animés intelligents (ce qu'ils sont qd même en partie), on recalque pour papa et<br /> maman ("Chouchou et Loulou") d'énormes clichés qui nous aurait blasé immédiatement s'il s'était agi d'un film comique pour adultes. <br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Pfff... N'importe quoi. Ken et Lotso des stéréotypes homos ?<br /> Mais il faut arrêter un peu de voir de l'homophobie partout! Surtout dans Toy Story !<br /> La sexualité de Ken est peut-être ambigüe, mais c'est l'un des sujets centraux de la trilogie, à savoir la difficulté à se situer, à s'affirmer (exemple de Rex qui ne correspond pas à la terreur<br /> qu'il devrait incarner, Buzz qui tombe des nues en découvrant qu'il n'est pas là pour sauver le monde de l'empereur Zorg...).<br /> Et rattacher le rose à la notion d'homosexualité est justement réducteur.<br /> Qui te dit que le décalage entre la couleur (et le parfum fraise) de Lotso et son caractère n'est pas là juste pour souligner ce côté sombre ?<br /> Où il y a du rose et du méchant, il y a de l'homophobie ?<br /> Et à partir de là, on a un mauvais a priori sur l'ensemble du film (voir même sur toute la trilogie) ?! Rien de plus stérile comme façon d'appréhender un film.<br /> Et puisque tu détestes ces héros prétendument réactionnaires, il faut les voir mourir ?<br /> Tu critiques la facilité de l'intrigue, alors que la facilité aurait justement été de faire un happy end grandiloquent avec la rédemption de Lotso qui sauve les héros et devient un membre à part<br /> entière de la bande.<br /> Point de rédemption, mais de la pitié pour cet ours condamné à vivre dans la rancoeur.<br /> Avant donc que de juger un film (et donc une trilogie, et donc toute la filmographie d'un studio), il faut bien la connaître, en saisir les enjeux et ne pas se fonder uniquement sur son expérience<br /> et ses lectures (aussi enrichissantes soient-elles).<br /> Sur ce, je m'en vais manger du des crevettes, elles sont roses... un point de vue au sujet de la sexualité des crustacés ?<br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> <br /> ok, un peu de clichélogie... ça fait du bien. Comme tu le sais certainement, au sujet des "crevettes", le terme désigne un mec efféminé, mince et plutôt jeune – sous développé. Même en<br /> anglais (cf http://www.urbandictionary.com/define.php?term=shrimp). Et donc... ouais.... "crevette" DANS UN CERTAIN CONTEXTE, c'est encore un marqueur homophobe. Donc, après tout dépend comment<br /> tu dépiautes tes crevettes, gars...<br /> <br /> <br /> Juste un truc, je me permets en partie d'écrire ce genre de truc, parce que je ne suis pas super touchy sur l'homophobie en général. L'expression "baltringues cosmiques" au sujet des frères<br /> Bogdanov (dans un article récent des inrocks) peut me faire sourire alors qu'elle est homophobe.<br /> <br /> <br /> Maintenant, voilà ce qui me gène. Comme tend à le montrer toute la production de plus en plus mauvaise de Pixar, Disney ou Dreamworks... les historiettes<br /> qu'ils nous racontent tournent de plus en plus autour de l'apprentissage d'une performance de genre. Comment être une fille, comment être un garçon.<br /> <br /> <br /> cf le désastreux Alpha et Oméga, avant l'Âge de Glace (où il n'est plus question que de faire des gosses, ou être un looser), et bientôt le girl powerien Raiponce... et je passe sur Moi Moche et<br /> méchant qui est une merde, et que j'ai vu entouré de mère de familles qui ont du rire trois fois, et encore... parce que c'était "mignon" (elles l'ont dit si fort qu'on ne pouvait pas l'ignorer).<br /> Malheureusement, Shrek fait partie de la liste (l'ogre est le garçon sale, la fille est une princesse – et pour tout dire, je ne suis pas sûr qu'ils fassent exploser les clichés : dans le dernier<br /> Shrek fait sa crise, et bobone reste s'occuper des gamins). Les personnages étaient présentés comme de véritables freaks dans le premier épisode, ils se transforment en américains moyens beaufs<br /> dans le dernier.<br /> <br /> <br /> Du coup, dans ce genre de film, tous les bons persos sont les méchants. Mention spéciale pour le lutin pervers dans le dernier Shrek.<br /> <br /> <br /> Donc homophobe ou pas, ça dépend du contexte. Je ne suis pas particulièrement sensible à l'homophobie. Mais cette hypergenderisation du paysage<br /> enfantin me tape sur les nerfs. Je ne sais pas comment tu lisais les contes pour enfants qd tu étais gosse, mais ce qui était génial c'est que d'une certaine façon, ils n'avaient pas de sexe. La<br /> sorcière était aussi bien un mec qu'une meuf, l'ogre pareil (la mère envahissante ou le père ultra-sévère), le héros/héroïne était juste "un enfant". Aujourd'hui, on veut nous faire croire que<br /> les mômes sont capables de tomber amoureux à l'âge de cinq ans ?! Putain, le petit poucet il s'en branle de s'emballer une meuf ou pas. Il veut juste se casser de chez lui !....<br /> <br /> <br /> A la limite, même si c'est un quasi fiasco à partir du milieu du film, le seul bon film sur l'enfance récemment, c'était Max et les Maximonstres. Pas parce qu'ils étaient gayfriendly, mais parce<br /> qu'il y avait un certain refus de statuer sur le sexe. Si je me souviens bien, les personnages sont sexués, mais ça ne définit pas leur mode d'être. Ils s'engueulent parce qu'ils sont chiants et<br /> c'est tout !<br /> <br /> <br /> Voilà le fond du problème... mais je crois que j'ai matière à un prochain post.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Donc, avec Toy Story 3, on est dans un contexte sursexué. Dès le 2, de toute façon c'était foutu. Mais le 3 essaie de jouer le rôle normalisateur<br /> tout en faisant des clins d'oeil à un public adulte. Et ça ne prend pas. Lotso (dont j'ai pigé, merci) qu'il était supposé jouer le contraste entre sa gentillesse et sa méchanceté est dans ce<br /> contexte porteur d'une couleur rose, qui ne crie rien d'autre que "hypocrisie". On sait tout de suite que ce rose est suspect. C'est trop beau. C'est d'ailleurs ce que pensent certais<br /> personnages. Pareil pour Ken, il a le rôle du traître, un traître bon... mais tout de même très très tardif. Et surtout, toujours ridicule. Le rose, là encore, crie : "hypocrite".<br /> <br /> <br /> Donc, bien sûr, le cinéma hollywoodien nous pond des personnages qui sont supposés s'assumer. Mais le point est le suivant : qu'est-ce qui arrive à celui qui ne s'assume pas...? Soit il a le<br /> droit à une petite musiquette triste, un gros plan sur sa lâcheté, il se mord la lèvre, et à la fin du film, il découvre qu'il peut être courageux... Soit il a le droit à un rejet en bloc, ce qui<br /> arrive à Lotso, qui finalement reste un lâche et un enculé en peluche. Et pour le coup, le code couleur n'a pas menti : rose = hypocrite.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et donc, euh, pour conclure, j'ai juste aimé la presque-mort des personnages parce que je veux de la tragédie, des cadavres et du desespoir, comme dans certains contes pour enfants, justement,<br /> quand des personnages se font bouffer tout crus. Merde, quoi, juste un ou deux !<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Merci pour le grappin :)<br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> <br /> you're welcome !<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Gays and Geeks
  • : Le blog du mec avec qui vous aimeriez parler dans un café de tout et n'importe quoi – mais que vous hésiteriez à rappeler pour en boire un deuxième parce qu'il a quand même l'air flippant et immature. Bref, le blog d'un queutard romantique qui essaie de trouver la paix intérieure et le salut par la culture pop. D'intello qui lit encore Naruto. De fan de Kele Okereke qui n'arrive pas à aimer son dernier album.
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